Caf’contes : le loup, premier invité de l’année de La Huppe galante

L’association La Huppe galante, qui œuvre depuis plusieurs années pour la promotion et la diffusion du conte et des arts du récit, poursuit en ce début d’année son cycle de rendez-vous mensuels au café Bords de Seine (Paris 1er) le dimanche matin entre 10 heures et midi, baptisés les caf’contes. Ces rencontres mensuelles entre amoureux des histoires sont marquées par un mélange de convivialité, de bonne humeur et de partage des connaissances. Avec au menu, croissants, jus d’orange et boissons chaudes, mais aussi les ouvrages et revues proposés par la librairie L’invit’ à lire (12, rue du Château-Landon, Paris 10e).

En ce dimanche 28 janvier au matin, réunies autour de la conteuse Nathalie Leone, une petite trentaine de personnes (avec comme souvent une majorité de femmes) ont pu réfléchir d’abord par petits groupes puis ensuite toutes ensemble aux multiples références autour du loup et de sa représentation dans les contes et la mythologie. Comme l’indique son nom en latin, « canis lupus », le loup appartient à la famille des canidés, comme le chien. D’emblée, la notion principale immédiatement associée au loup est la peur, sentiment qu’il inspire en général à première vue. Avec bien sûr, la célèbre histoire du Petit Chaperon rouge et ses multiples versions. Parallèlement à la peur, il y a aussi la nuit, le loup étant plutôt un animal nocturne. Plus largement, le loup renvoie à ce qui est caché, à ce que l’on ne connaît pas et qui effraie (avec l’expression utilisée à propos d’une jeune fille, « elle a vu le loup »). C’est aussi un animal plutôt solitaire dans les contes, alors que dans la réalité, il se déplace en meute. Cette meute est une société très hiérarchisée avec un couple de loups dominants, les loups alpha, qui sont les seuls habilités à se reproduire.

La discussion a également porté sur les différentes figures du loup présentes dans la mythologie, notamment associées dans l’Antiquité à Apollon et Zeus, et à la fondation de Rome avec la fameuse louve qui a recueilli Rémus et Romulus. Il y a aussi le loup Fenrir dans la mythologie nordique, l’un des trois enfants monstrueux de Loki. Entravé, il parvient à briser toutes les chaînes pour se libérer et provoquer la fin du monde. Une discussion au demeurant fort intéressante et instructive qui aurait pu se poursuivre pendant des heures tant le thème abordé était riche en références en tous genres et a suscité une multitude d’anecdotes, notamment sur des rencontres plus ou moins heureuses avec des loups ou le plus souvent des chiens errants. De quoi aussi mettre en appétit les participant(e)s et leur donner une « faim de loup » pour le déjeuner et la fête organisés le dimanche après-midi pour les membres de l’association La Huppe galante (auxquels je n’ai pas pu, hélas, assister pour cause de spectacles prévus l’après-midi).

Les caf’contes, des rendez-vous thématiques proposés par l’association La Huppe galante, un dimanche par mois, de 10 heures à midi. Café Bords de Seine, 1, place du Châtelet, Paris 1er. Prochaine date : dimanche 11 mars sur le thème « Formules, formulettes, la parole magique ». Réservation indispensable par mail à : lahuppegalante75@gmail.com